Archives de l’auteur Couleurs en herbe

teinture sur coton

Ambiance studieuse et créative pour ce stage d’initiation à la teinture sur coton,

mercredi 17 avril 2019

23 mars balade botanique dans le bois de Savignol

Où nous avons pu admirer Tractema liliohyacinthus, la scille fausse jacinthe

Printemps des plantes

Comme chaque année, nous participons au Printemps des plantes ce dimanche 17 mars, l’occasion d’expliquer les principes de teintures végétales.

Teinture sur laine 5 décembre

On ne se lasse pas d’observer la montée de la couleur sur la laine !!

Formation pour animateurs 17 et 18 octobre 2018

Cette première édition de notre formation pour animateur a connu un beau succès. Les participants sont partis plein d’idées et de couleurs dans la tête, prêts à utiliser les ressources locales pour créer des animations autour des couleurs végétales, pour les enfants de 3 à 12 ans.

5e fête des Confluences, 15 septembre

Organisé par l’association Nature Midi-Pyrénées, le parc naturel de la Confluence Garonne-Ariège, et la mairie de Lacroix Falgarde, cette journée a rassemblé plusieurs associations ou structures

des domaines de l’environnement. Nous y avons tenu un stand à l’ombre des arbres, et fait quelques démonstrations.

Fête des plantes de l’Ortie

Invitée par nos amis de l’Association l’ortie pour fêter leur 20 ans, nous sommes allés à St jean de Paracol, dans l’Aude, pour échanger autour des plantes à couleur et faire des démonstrations de teinture

La gaude : Reseda luteola

Après le pastel et la garance, parlons de la 3eme plante du trio des colorants solides, connus et utilisés depuis des millénaires, et mentionnés par Colbert comme colorants « grand teint » dans son décret pour les manufactures royales, cette fois-ci pour teindre en jaune, il s’agit de la gaude ou Reseda luteola.

Avec ces trois couleurs de base, les teinturiers pouvaient créer  les couleurs intermédiaires, en pratiquant des bains de teintures successifs.

La gaude est une plante que l’on peut qualifier de bisannuelle, bien que son cycle dure moins d’un an. Il est très facile de la cultiver au jardin : on la sèmera au début de l’automne, et elle passera l’hiver sous forme d’une rosette de feuille.

Au printemps, le bourgeon terminal se développe pour former une hampe florale feuillée et se terminant par une grappe allongée de petites fleurs peu attrayantes. Ces fleurs attirent pourtant beaucoup d’insectes et la plante a fière allure : très grande et élancée, elle est parfois ramifiée si elle pousse sur une terre riche, et forme comme un candélabre.

 

Fin mai ou début juin, les fruits apparaissent, d’abord à la base de l’inflorescence. Puis, les feuilles de la base commencent à jaunir, c’est alors le moment de la cueillir, et la faire sécher pour les teintures ultérieures, on peut également l’utiliser fraiche. On garde quelques fruits pour avoir des graines que l’on pourra resemer (les graines sont très petites et nombreuses).

La molécule colorante principale est la luteoline, du groupe des flavonols, qui donnera un jaune très vif, suite à un mordançage à l’alun du tissu à teindre. On peut obtenir un vert bronze avec un post bain au fer.

 

 

Rituels grecs. Une expérience sensible

L’exposition a eu lieu au musée st Raymond à Toulouse du 24 novembre  2017 au 25 mars 2018

Cette exposition originale met les sens en éveil, odeurs des huiles parfumées et des encens,  musique,  couleurs naturelles  avec les plantes / animaux utilisés à l’époque.

Nous avons  participé aux teintures pour la fabrication des coussins (laine tissée) du tableau du banquet ainsi que les bandelettes (laine et lin) des tableaux des funérailles et du sacrifice.

La pourpre, colorant issu d’un coquillage, a dès l’antiquité été imitée par différentes sources de colorant. L’orcanette mais également la cochenille suivie d’un bain d’indigo nous ont permis d’approcher cette couleur rare.

Nous avons participé à la conférence donnée le 15 février au musée St Raymond , sur « Les teintures végétales , un savoir retrouvé »

plus d’informations sur

http://saintraymond.toulouse.fr/Rituels-grecs-Une-experience-sensible_a1086.html

exposition-rituels-grecs.pdfdocument

La garance des teinturiers – Rubia tinctorum

La voici qui pointe son nez ! Cette tige de l’année provient d’un bourgeon situé sur une tige souterraine , horizontale, appelée rhizome. C’est dans les organes souterrains que se trouvent les colorants, (plus de 30 molécules identifiées dont une dizaine participant à la couleur selon Dominique Cardon dans son livre « le monde des teintures naturelles ») qui ont rendu cette plante si populaire, une des rares, voire la seule à produire du rouge vif.

Les feuilles sont en apparence disposées par 4 ou 6 sur la tige  au niveau des nœuds, formant un verticille (en fait, il s’agit de feuilles et de stipules, nous précise Gaston Bonnier dans sa grande flore illustrée). Elles sont munies de petits aiguillons crochus sur leur bord, de même que leur cousine le gaillet gratteron bien connu des jardiniers. Elles utilisent ces crochets pour s’élancer vers les sommets en s’accrochant aux voisins. Des rameaux axillaires se formeront à l’aisselle des feuilles.

On trouve la garance des teinturiers à l’état subspontané, reliquat de cultures de production de colorant rouge pour les teinturiers, cultures présentes dans le sud de la France jusqu’à la fin du XIXè siècle. En effet après 1868, année de synthèse de l’alizarine, une des principales molécules du rouge, les cultures ont été progressivement abandonnées.

Une autre cousine, la garance voyageuse, très commune dans les sous-bois est également riche en colorants rouges au niveau des organes souterrains mais les teintures que nous avons faites sont nettement moins vives.

Notre plante produira dans l’année des petites fleurs jaunes à 5 pétales pointus au bout et soudés en tube à la base, puis une baie noire, toxique, qui contient une graine.

Pour la cultiver dans son jardin, la garance peut se multiplier par semis ou par transplantation d’un morceau de rhizome.

Le rouge est rare chez les végétaux et c’est la famille de la garance qui en est le principal pourvoyeur : les rubiacées, dont le radical rubis nous alerte sur la spécificité des plantes de cette famille. Plusieurs espèces de rubiacées sont utilisées à travers le monde pour produire du rouge (Galium, Morinda…)

Cette famille se caractérise par des feuilles disposées en verticilles de 4 à 8  (ou plutôt feuilles accompagnées de leur stipules). Les fleurs blanches ou jaunes (parfois violettes chez la sherardie , qui s’invite dans les potagers), ont toutes 4 ou 5 pétales pointus, ce qui les différencie des brassicacées (vues dans l’article précédent) qui ont 4 pétales arrondis. Elle comprend des espèces herbacées en régions tempérées et beaucoup d’arbustes et arbres dans les régions tropicales. Le café, le quinquina en font partie.